Il est toujours envisageable d'acquérir une propriété, que ce soit un appartement ou une maison. Cependant, il est probable qu'il faille faire preuve de patience et être prêt à trouver des compromis. De plus, les taux d'intérêt des prêts risquent d'augmenter davantage. Comment alors procéder ?
Il est recommandé de consacrer du temps à préparer soigneusement son dossier, de prendre le temps de réfléchir et d'évaluer les différentes options avant de se lancer, et de se faire accompagner par des professionnels.
Le taux d'usure représente le taux d'intérêt maximal que les établissements de crédit sont autorisés à appliquer lorsqu'ils accordent un prêt. S’il n’augmente pas, les taux d’intérêts resteront également figés, ce qui peut entraver l'accès aux emprunts. Par conséquent, le calcul mensuel du taux d'usure vise à stimuler le marché du crédit immobilier, mis à mal par l'inflation.
La récente révision du taux d'usure apporte un soulagement aux emprunteurs. Depuis le 1er août, le taux d'usure atteint désormais 5.33 % pour les prêts de plus longue durée (20 ans et plus). Notez qu’il n'y a pas un seul taux d'usure actuel, mais bien plusieurs, un pour chaque catégorie de prêt définie par la Banque de France :
Depuis un an et demi, les taux remontent tout en restant à des niveaux décents et toujours inférieurs à l’inflation (5,8% sur un an fin mai 2023). Le taux moyen sur 20 ans est à présent de 3.65 %. Pour les meilleurs dossiers, il devient difficilement envisageable d’obtenir une proposition sous les 3 %.
Plusieurs facteurs influencent le taux d'intérêt d'un crédit immobilier. Premièrement, l'évolution du marché est un élément déterminant. Les taux des crédits immobiliers sont liés aux taux directeurs fixés par la Banque centrale européenne (BCE).
Deuxièmement, la durée du prêt joue un rôle crucial. Plus la durée du prêt est courte, plus le taux proposé sera bas. Enfin, le profil du demandeur est un élément important. Lors de l'étude du dossier, la banque évalue la stabilité de l'emploi de l'emprunteur (et du co-emprunteur, le cas échéant), ses finances, le montant de son apport, et d'autres éléments pertinents.
Pour bénéficier du meilleur taux pour son crédit, quelques astuces peuvent être appliquées. Le plus important, avant de faire sa demande de financement, est de se constituer un excellent dossier.
Il est désormais exigé par toutes les banques de constituer une épargne pour financer une partie du projet immobilier. En règle générale, un montant minimum de 10% est demandé afin de couvrir les frais supplémentaires liés à l'acquisition, tels que les frais de notaire, les frais de dossier et les éventuels frais d'agence.
Il est préférable d’avoir une bonne gestion de son budget pour obtenir un accord de crédit. Cela passe par éviter les incidents, les découverts, etc. Une personne qui maîtrise son budget se verra forcément avantagée par rapport à une autre personne qui sera souvent en incident bancaire.
Une situation professionnelle stable est rassurante pour les établissements bancaires. En effet, leur objectif est de s’assurer de la pérennité des revenus de l’emprunteur.
Le 4 juin dernier, la Première ministre Élisabeth Borne a dévoilé le plan gouvernemental "Logement d'abord". Dans le cadre de ce plan, le prêt à taux zéro (PTZ) a été reconduit pour une période supplémentaire de quatre ans, soit jusqu'en 2027. Le nouveau PTZ sera exclusivement réservé à l’achat d’appartements neufs, ainsi qu’aux logements anciens avec un projet de rénovation énergétique dans les zones détendues.
Aussi, le bail réel solidaire (BRS) sera élargi. Soumis à des conditions de revenu, ce dispositif permet de devenir propriétaire d’un logement avec un faible taux d’emprunt (principalement des maisons individuelles), tout en louant le terrain à un prix modéré auprès d’un Organisme Foncier Solidaire. Pour faciliter l’accès à la propriété, le gouvernement va rehausser les plafonds de ressources et augmenter la zone géographique couverte. Pour plus de renseignements, consultez le site d’Action Logement.
Le gouvernement prévoit de prolonger la période de révision mensuelle du taux d’usure. Initialement prévue jusqu’en juillet, elle sera prolongée jusqu’à la fin de l’année.